C’est en 1951, au lendemain de la mort de son mari, qu’Hélène Cadou écrivit son premier poème. Elle n’a jamais cessé d’écrire depuis, et les textes dédiés à celui qui illumina sa jeunesse sont nombreux, comme un dialogue jamais interrompu par le temps ni la mort. J’ai donc placé en miroir les textes de l’une, et de l’autre, afin que l’on en voie bien les correspondances dans la simultanéité de l’instant musical, bien que, dans la réalité, ce dialogue ait eu lieu sur plus de cinquante ans. Les liens apparaissent alors tellement vifs, entre l’intuition de sa propre mort chez René-Guy, rendant plus déchirantes encores les paroles adressées à sa femme, et la révolte d’Hélène, qui avec les années prendra un ton plus apaisé, sans jamais rien céder de son intensité, que l’on découvre un amour comparable aux plus émouvants de notre histoire, Héloïse et Abélard, Saint François et Sainte Claire…
Cette œuvre peut aussi être considérée comme un requiem profane.
Enregistrements, extraits audio : CD « Nativités profanes », Label Inconnu LI 09-1001, distribution Codæx.
Maîtrise de La Perverie (lycéens), sous la direction de Gilles Gérard. Solistes Armelle Morvan, Xavier Stouff.
Estimation de la difficulté : moyen
Hélène et René-Guy Cadou
(livret du compositeur)
Français
Chœur mixte (SATB), avec divisions ponctuelles, et solistes S et T
15 mn environ
Cycle en 8 parties : « Maintenant », « Si quelqu’un » (voix d’hommes seules), « Je sais » (voix de femmes seules), « Depuis le temps », « Ecoute », « Tu es dans un jardin », « Ô feuilles lentes »